~Le Masque de Cire~
~Le Masque de Cire des Faux Marchands~

« Ils « Ont Pignon sur Rue …
…et Belles Vues sur le Temple de la Consommation.
L’Argent en Cire n’a pas d’Odeurs , Il Garde en Leurres le Goût du Sans , Quand les Marchands Vendent la Douleur , Souffre le Cœur des Honnêtes Gens. ~ La Friandise des Plus Offrant , Se Paye Content et sous l’Emprise , Ayant Main Mise sur le Vivant , Les Ambulants disent de la Crise : » A Tout Malade Médicament «. ~ Amicalement et sans Surprises , Effets Contraires sont étonnants , Contre Bon Chœur des Voix s’enlisent , Juste le Temps d’entendre Mourants. ~ Ces Voix Légales parlent de Désirs , Donnent à Loisir Sourires & Frasques , A Trop Vouloir sans Prémunir , En Porte à Faux , Tombe leurs Masques. ~ Le Joli Monde se prend une Claque , En mesurant dans quel Enfer , L’envers des corps plie sous l’arnaque , D’un « Prix Opaque» d’une Robe Légère. ~ La Pub ma Foi , vrai mensongère , Devrait tomber sous le coup de la Loi , Le Faux bien fait jamais n’éclaire , Les Maux coulants d’un manque de Droits. ~ Hors en l’attente ces quatre échos , Parlent du Revers « d’Âmes innocentes » Où s’apparente l’à fleur de Peau , Porter son regard au delà déchante. ~ NéO~
Vent de folie autour du 11/11/11 à 11h11
Par Cécilia Gabizon Mis à jour le 11/11/2011 à 11:02 | publié le 08/11/2011 à 11:56
De nombreux sites Internet et blogs se sont emparés du phénomène du 11/11/11.
Les adeptes de numérologie se préparent pour un événement hors du commun.
Comme le code d’une porte vers un autre monde: lorsqu’il sera 11h11, le 11 novembre 2011, les chiffres 11/11/11 11 11 vont s’aligner, enflammant la galaxie ésotérique. Partout dans le monde, des milliers de personnes se préparent à un événement «hors du commun». À cette date, «quelque chose doit se produire», affirment les adeptes des sciences occultes. Alors que, pour la plupart des gens, cette concordance chiffrée de la pendule et du calendrier, qui se produit une fois par siècle, passera totalement inaperçue, les numérologues et autres ésotéristes y voient tout un ensemble de signes.
De nombreux Suisses ont programmé leur mariage en ce jour pourtant froid. L’organisation espagnole pour les aveugles Once organisera une loterie spéciale dotée d’un prix de onze millions d’euro. Des milliers d’adeptes prévoient de se retrouver ce jour-là pour des cérémonies ou des danses, des prières ou des séances de méditation. Des blogs, comme celui, en France, de la Recherche holistique, annoncent: «Le 11 novembre 2011 à 11 h 11 GMT, nous nous rassemblerons en un seul cœur, une seule âme, une seule pensée profondément aimante. Ce faisant, nous joignons nos voix à celles des cultures les plus anciennes et les plus sages de cette planète, nos grands frères et sœurs, les Anciens des Premières Nations». Sur Facebook, les groupes fleurissent et rassemblent des dizaines de milliers de fans. Beaucoup parce que c’est leur anniversaire ce jour-là! D’autres qui attendent la sentence des chiffres.
Les médiums et grands prêtres du paranormal les plus connus saluent tous l’importance selon eux de «la synchronicité» du 11/11/11, comme l’Israélien Uri Geller ou l’Américaine Solara, «experte en numérologie» et auteur d’un livre sur la signification du nombre onze. Pour elle, le 11 représente la dualité du bien et du mal dans l’humanité. «Je vois un grand changement dans la conscience de la planète et cela coïncide avec cette date». Selon Solara, qui vit au Pérou, des groupes dans plus de cinquante pays marqueront cet événement en s’asseyant en silence pour méditer.
Les deux tours du World Trade Center
Le Net bruisse de légendes, de spéculations et de longues démonstrations. Les blogueurs insistent sur le caractère mystique de ce nombre régulièrement lié à des catastrophes, selon eux, comme les attaques du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Les deux tours du World Trade Center à New York rappelaient, selon eux, le chiffre onze. De plus, le premier avion de passagers à s’écraser sur les tours était le vol numéro 11. D’autres citent la prophétie de saint Malachie, qui au XIe siècle prédisait qu’il y aurait 112 papes avant une apocalypse biblique. Benoît XVI est le 111e pontife. La date du 11 est historiquement chargée. L’armistice de la Première Guerre mondiale a été signé à 11 heures du matin le 11 novembre 1918.
«Le 11, ce sont deux 1 qui se font miroir, qui se mesurent l’un à l’autre. Il y a une tension entre les deux car il ne doit y en avoir qu’un, le 1 étant le chiffre absolu, non divisé et non divisible. C’est cette tension qui nous fait avancer», explique Sonia Othenin-Girard spécialiste de pentanalogie. En 2011, quatre dates cumulent les 1: le 1/1/11, le 11/1/11, le 1/11/11 et le 11/11/11. Plus il y a de 1, plus l’énergie est forte, entraînant des chamboulements. Si l’on croit ces kabbalistes des temps modernes, après cette année de tensions, 2012 devrait ramener plus de sérénité…
Quatre dates inhabituelles
De ces dates qui frappent, des filous ont fait des filons. Les spams ont envahi les boîtes mail, selon le site Urban Legends. «Cette année compte quatre dates inhabituelles: 1/1/11, 11/1/11, 1/11/11, 11/11/11 et ce n’est pas tout… Prenez les deux derniers chiffres de votre année de naissance, puis ajoutez-y l’âge que vous aurez cette année. La somme aura le même résultat pour tout le monde: 111. C’est la seule et unique fois que nous vivrons cet événement. (…)Transférez ce message à vos amis et vous recevrez de l’argent dans les quatre jours. Celui qui ne le transférera pas n’aura pas d’argent» lisait-on ces derniers temps.
Professeur de pensée critique à l’Université du Kansas, John Hoopes met en garde contre toutes ces théories pseudo-scientifiques: «Elles sont un parfait exemple du biais de confirmation d’hypothèse», cette tendance à privilégier des informations qui confirment des idées préconçues sans tenir compte de celles qui les démentent. Des sites de parodie ont d’ailleurs surgi comme ce forum Zebras Crossing qui rassemble les surdoués et annonce une «Soirée de FIN DU MONDE le 11/11/11 (Aix-en-Provence)».
«Alors j’organise ma propre soirée de fin du monde, parce que je trouve que c’est la classe. J’avoue que j’ai peu d’expérience dans ce domaine et je ne sais pas trop quel est l’usage dans ces cas-là», écrit l’auteur. «Juste un petit rappel: pas de lamas, pas de galette de maïs, une fin du monde dans la dignité.»
Source du Lien
En Attendant la Faim du Monde , n’a de cesse d’Empirer ,
L’Empire Mange à satiété , Dictant ses Lois Loin à la Ronde ,
Pour sa Défense le Tonnerre Gronde , Son Bénéfice est Dépensé ,
Chaque 1 peut tout Changer .Toutes mes Pensées s’en vont à l’Onde .
~
NéO~
PIP/silicone: pour « usage industriel »
AFP Publié le 03/01/2012 à 11:28
Un fournisseur toulousain de PIP a indiqué aujourd’hui que tout le silicone qu’il avait livré à la société productrice des implants mammaires au coeur d’un scandale planétaire de santé publique était censé pour lui être destiné à un usage purement industriel. « Toutes les spécifications du produit qui nous était demandé correspondaient à un produit industriel, les fiches techniques accessibles sur internet et ailleurs concernant ce produit prouvent bien que c’est un produit industriel et le client ne nous a jamais donné aucune information sur les applications qu’il pouvait en faire », a dit Pierre Gaches, PDG de la société Gaches Chimie, distributeur de produits chimiques dans la région toulousaine.
Les applications industrielles du silicone « sont multiples et variées; la particularité du silicone, c’est qu’il n’y a que l’imagination qui peut en limiter les usages », a dit Pierre Gaches: le silicone industriel est utilisé par exemple dans l’électronique, l’orthopédie, la fabrication de moules. « C’est très difficile d’imaginer ce que les clients peuvent en faire », a-t-il dit.
Gaches Chimie a commencé à fournir Poly Implant Prothèse (PIP) en silicone au début des années 2000, a-t-il dit. Le volume des commandes variait selon les années. Il a dit ignorer la part que représentait Gaches Chimie dans les fournitures de silicone à PIP.
Vingt cas de cancers ont été signalés en France chez des porteuses d’implants PIP. Aucun lien de causalité n’a été établi entre le cancer et les prothèses. Mais une vive inquiétude s’est cristallisée ces derniers jours sur la composition du gel des implants, non conformes à la réglementation et accusant des taux de rupture très importants. Le gouvernement a recommandé le retrait de ces prothèses aux 30.000 porteuses en France.
Mais PIP a exporté jusqu’à sa cessation d’activité en mars 2010 la majeure partie de sa production et, dans le monde, 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d’implants.
Source de l’Article
Comment ne Pas s’Indigner , quand les Affaires à maux Couverts ,
Font Fructifier sans Savoir Faire , quelques Avoirs très hauts Placés.
Au Delà des Affres du Reflet , Certains Hélas ont sût se Taire ,
Laissant Passer des biens en Chair , Faire Etalage pour leurs Marchés.
~
NéO~
Le sulfureux itinéraire de Jean-Claude Mas
Par Damien Mascret, Aliette de Broqua Mis à jour le 06/01/2012 à 22:01 | publié le 06/01/2012 à 19:31
Photo de Jean-Claude Mas diffusée par Interpol à la suite d’un avis de recherche pour une affaire de conduite en état d’ivresse au Costa Rica.
Jean-Claude Mas, 72 ans, est-il un dangereux criminel? On y songe forcément à mesure que les révélations s’accumulent.
N’est-il pas recherché par Interpol? Certes, mais pour avoir percuté un bus en état d’ivresse! Rien à voir avec le scandale des prothèses défectueuses qui secoue le monde des dispositifs médicaux. Mais Mas n’est pas un ange pour autant…
«C’est un homme d’affaires qui a roulé sa bosse et a bourlingué dans les avions», explique son avocat Me Haddad. Un self made man qui, le bac en poche, ne fera qu’une année de fac avant de multiplier les petits boulots. À 25 ans, Jean-Claude Mas se stabilise et semble s’épanouir dans la visite médicale: il y reste une quinzaine d’années, travaillant pour différents laboratoires. Au début des années 1980, il glisse un doigt dans l’univers des prothèses mammaires en devenant commercial de la société dirigée par sa future compagne.
Joueur compulsif
Surtout, il rencontre un chirurgien français, Henri Arion, inventeur d’un modèle de prothèse mammaire très prisé des chirurgiens, qui va jouer un rôle décisif. Les deux hommes créent ensemble une première société. Mas, qui se dit «joueur mais gagneur», est enfin le patron. Le véritable succès vient quelques années plus tard avec une autre société, désormais tristement célèbre, Poly Implant Prothèse, qu’il fonde en novembre 1991.
Tout semble s’annoncer sous les meilleurs auspices mais, coup de tonnerre dans un ciel serein, les autorités de santé américaines (FDA) adoptent un moratoire sur les implants contenant du gel de silicone, à peine un an après le lancement de PIP. Mas a alors une idée lumineuse: commercialiser un hydrogel maison, constitué à 90% de sérum physiologique et, pour le reste, d’un gélifiant. «Il parlait de son gel comme de son enfant», a raconté Thierry Brinon, son ancien directeur technique, lors de son audition.
D’ailleurs, même en mars 2003, après avoir vendu sa société à l’américain Heritage Worldwide, Jean-Claude Mas gardera la main. C’est bien connu, tant qu’un joueur de poker gagne, pas question de quitter la table. Et Mas est un joueur. Compulsif même. Au point d’être interdit de casino. En 2003, à l’époque où PIP organise une conférence de presse à New York pour annoncer son retour prochain sur le marché américain, qu’il a dû quitter en 2000 suite à une inspection désastreuse du site de La-Seyne-sur-Mer par la FDA, Jean-Claude Mas assure que de nombreux chirurgiens «attendent son retour».
Retraite de 1.600 euros
Aujourd’hui, si l’homme se tient soigneusement à l’écart des médias, c’est qu’il «très impressionné» par l’ampleur de l’affaire, selon Me Haddad. Sa société était en effet l’un des leaders mondiaux de la prothèse mammaire et la facture risque d’être très lourde.
Mas, le joueur impénitent, a-t-il encore des atouts dans sa manche? La carte du businessman déchu, peut-être? Il vivrait aujourd’hui avec une retraite de 1 600 euros par mois alors qu’il gagnait encore 15.000 euros par mois jusqu’à la liquidation de sa société en 2010. «Je survis», corrigeait-il en novembre dernier lorsque les gendarmes l’interrogeaient sur ses revenus. Il ne serait même plus propriétaire de son logement, vendu en viager… à sa famille.
Pour expliquer sa situation, il indiquait alors: «Je ne suis pas un homme d’argent, j’avais un bébé et des employés.» Mais un ancien employé, justement, estime qu’il a organisé son insolvabilité, son ex-compagne disposant d’une très belle villa qui serait en vente au prix de 1,6 million d’euros. Il aurait également construit une véritable usine à gaz financière avec un holding au Luxembourg où il est résident.
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PIP: commission d’enquête demandée
AFP Publié le 23/01/2012 à 20:51
Un député UMP, Jean-Philippe Maurer, a demandé aujourd’hui la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur le scandale des prothèses mammaires PIP, une demande déjà formulée le 11 janvier par les députés du Front de gauche.
Cette affaire, écrit le député du Bas-Rhin dans un communiqué, « a révélé des dysfonctionnements graves, notamment sur la composition du gel nécessaire aux prothèses ». Une commission parlementaire « nous permettra de tout savoir sur cette affaire » et « de proposer des solutions afin que cela ne se reproduise plus ».
Selon lui, « il faut sécuriser davantage les implants utilisés mais aussi probablement réfléchir pour mieux protéger les patientes qui font appel à la chirurgie esthétique, qui est devenue aujourd’hui un véritable business, cette affaire le révèle, avec des produits utilisés parfois douteux ».
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PIP aurait utilisé des prothèses périmées en Espagne
Par Fabrice Amedeo – le 26/01/2012
Quand les prothèses mammaires étaient périmées en Espagne, PIP ne remplaçait pas les produits mais seulement leur étiquette. Un courrier du patron indique que la manœuvre aurait pu être réalisée en 2002 en Espagne.
Après les prothèses non homologuées, les prothèses périmées. Déjà mis en cause pour avoir utilisé un gel industriel non homologué dans ses prothèses mammaires, le patron de la société PIP (Poly Implant Prothèse), arrêté jeudi matin et placé en garde à vue, pourrait voir les charges qui pèsent contre lui s’alourdir. Selon nos confrères de Var Matin, qui se sont procurés un courrier du patron, la société aurait pu réutiliser des prothèses PIP périmées en Espagne.
Dans un courrier daté de juin 2002, Jean-Claude Mas écrivait ainsi à son interlocuteur de PIP Espagne: «Si tu as des prothèses hydrogels dans les valisettes sur le marché espagnol, elles doivent certainement être périmées». Et de conclure: «Soit tu me les renvoies, soit je t’envoie les nouvelles étiquettes». Ces prothèses préremplies d’hydrogel n’ont rien à voir avec les prothèses PIP remplies de gel industriel non conforme et au cœur du scandale actuel. Mais ce courrier confirme bien les pratiques douteuses du sulfureux patron de PIP et les libertés qu’il prenait avec les règles sanitaires.
«Ce nouvel élément indique que Jean-Claude Mas n’avait rien à faire des contraintes légales, explique Me Philippe Courtois, avocat de l’association des Porteuses de Prothèses PIP (PPP). Et le fait qu’il propose cela au responsable espagnol qu’il tutoie prouve que c’était une pratique courante».
Ce nouvel élément confirme également que les pratiques du patron de PIP ont concerné l’ensemble de ses filiales pour un scandale qui touche des dizaines de milliers de femmes dans le monde. Environ 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses de ces implants frauduleux. Fabriquées en France, 84 % de ces prothèses partaient à l’exportation, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne.
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Le fondateur de PIP demande pardon
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Par Lefigaro.fr avec Reuters
Mis à jour le 24/04/2013 à 17:32 Publié le 24/04/2013 à 17:23
Le fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, au coeur d’un scandale mondial d’implants mammaires frelatés, a demandé aujourd’hui pardon à ses victimes, au sixième jour d’un procès hors normes prévu pour durer jusqu’au 17 mai.
« Aux plaignantes, je demande de bien vouloir m’excuser pour le gel utilisé par PIP depuis 1992 », a-t-il dit à quelques journalistes en marge de l’audience. « Le syndrome de l’anxiété qui a été décrit est vraiment réel. Je comprends qu’elles souffrent et qu’elles aient peur ».
« Je n’attends rien de lui ni de ses simulacres de remords », avait déclaré à l’ouverture du procès la présidente de l’association de défense des porteuses de prothèses PIP, Alexandra Blachère, qui revendique 2300 adhérentes.
Jean-Claude Mas, dont la société a vendu au moins 300.000 prothèses dans le monde, a admis à la barre avoir utilisé un « gel maison » non conforme pour la fabrication de ses prothèses mais il a nié que celles-ci soient plus dangereuses que celles de la concurrence.
Source
Suisse

Après les prothèses mammaires viciées, voilà les prothèses de hanches aux métaux toxiques
28.02.2012 – 16:58 – mise à jour: 17:33
Environ 1400 cas de prothèses de hanches défectueuses ont été recensés en Suisse, révèle la TSR. [Martin Ruetschi – KEYSTONE]
Quelques mois après l’affaire des prothèses mammaires PIP au silicone vicié, la BBC et le British Medical Journal révèlent que des centaines de milliers de patients ont reçu des prothèses de hanches toxiques. Près de 1400 cas ont été recensés en Suisse, selon notre rédaction TV.
Des centaines de milliers de patients dans le monde pourraient avoir été exposés à des taux importants de métaux toxiques dus à des prothèses de hanche défectueuses, alors que le risque était connu, s’alarment mardi dans une enquête commune le « British Medical Journal » (BMJ) et la BBC. Selon une information de la RTS, 1400 cas ont été recensés en Suisse. Une hotline a été mise sur pied. Les patients suisses peuvent poser leurs questions au 0800 800 902.
Selon notre rédaction TV, la société DePuy a tiré la sonnette d’alarme en 2010, en conseillant aux médecins de revoir leurs patients. Swissmedic a alors interdit la pose de ces prothèses. La société prend en charge les frais de traitement.
Le quotidien français « Le Figaro » révèle de son côté que les prothèses de hanche ASR fabriquées par DePuy Orthopaedics, filiale de la société américaine Johnson & Johnson, retirées des marchés australien et américain en 2009, ont continué à être vendues en France jusqu’en juillet 2010.
Le scandale des prothèses de hanche ASR serait presque passé inaperçu si le géant américain Johnson & Johnson ne venait de provisionner trois milliards de dollars en prévision des procès à venir. Les prothèses de hanche, comme les implants mammaires, font partie des dispositifs médicaux et ne sont donc pas soumises aux mêmes contraintes que les médicaments pour leur mise sur le marché.
Ions métalliques libérés
Les prothèses ASR en cause ont la particularité d’associer un couple métal sur métal, un modèle réputé plus résistant que les autres associations à base de céramique, mais qui a l’inconvénient, du fait des frottements, de libérer des ions métalliques. Elles ont aussi montré un taux de reprise (ré-intervention) plus important que d’autres prothèses (12%).
Le BMJ relève que « l’incertitude entoure la toxicologie des ions métalliques dans le corps », mais suggère qu’un tel niveau d’incertitude n’aurait pas été acceptable pour un médicament. « La pose de prothèses de hanche est une des grandes réussites de la médecine moderne », a déclaré le Dr Fiona Godlee, rédactrice en chef du BMJ.
« Mais la combinaison d’une régulation inappropriée et d’un mercantilisme sans limite a causé un mal réel et potentiel pour un grand nombre de patients à travers le monde », a-t-elle souligné. « Ils auraient dû être informés des risques, comme les fabricants et les autorités de régulation l’étaient, mais on ne leur a rien dit », a-t-elle regretté.
pbug, avec l’ats et Cynthia Gani
Un faux « Saint-Graal » consigné en Suisse
AFP Publié le 17/08/2012 à 18:04
Une bassine en or pur, pesant 11 kilos, considérée à tort comme le « Saint-Graal », est consignée en Suisse, alors que son propriétaire, un financier, vient d’être condamné à 15 mois de prison ferme pour escroquerie.
L’objet, de 50 cm de diamètre et 30 cm de hauteur, est entre les mains de l’Office des poursuites du canton de Saint-Gall (nord de la Suisse). Interrogé aujourd’hui sur la destination de la bassine, un porte-parole de l’Office des poursuites, a répondu que la question n’était pas encore tranchée.
Hier, la cour de justice du canton de Zurich a jugé en appel cet escroc, un sexagénaire suisse, en réduisant légèrement la peine prononcée en première instance en 2011, qui était de 18 mois ferme. L’homme avait acheté en 2005 cette bassine, retrouvée en 2001 au fonds d’un lac bavarois, le Chiemsee, par des plongeurs chercheurs de trésor.
Il avait payé à l’époque 300.000 euros pour cette coupe en or, à l’origine mystérieuse, et ornée de bas-reliefs de type celte sur ses bords. Selon des journalistes et archéologues allemands, qui ont consacré un livre à cette bassine du Chiemsee, l’objet a été fabriqué à l’époque du 3ème Reich.
L’homme a ensuite pensé mettre en vente l’objet en le faisant passer pour le Saint-Graal, espérant ainsi encaisser un bénéfice estimé à 100 millions de francs suisses (80 millions d’euros). L’escroc a réussi à convaincre des investisseurs, notamment d’Ouzbekistan et du Kazakhstan, de participer à l’opération. Il a récolté ainsi plusieurs millions de francs suisses. Le montant total du dommage est estimé à 24 millions de francs suisses. La bassine est estimée à plus d’un million d’euros, selon la presse suisse.
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Fin du monde : le triomphe de la fiction et du fantasme
Mots clés : Bugarach, Fin Du Monde, Rumeur
Par Nicolas d’Estienne d’Orves
Mis à jour le 19/12/2012 à 21:21 | publié le 19/12/2012 à 19:52
Bugarach est paradoxalement devenu un monde de science-fiction: cette concentration de non-information s’est solidifiée. L’abstrait s’est transmué en antimatière, donnant naissance à un trou noir.

Crédits photo : NASA/ESA/C.Carreau
DÉCRYPTAGE – Comment une brève de comptoir tourne au canular planétaire.
«Le vrai est un moment du faux», disait Guy Debord. Avec cette histoire de fin du monde, nous sommes dans le triomphe de la fiction et du fantasme ; une imagination galopante, validée et confirmée par un traitement médiatique sans précédent. Le cas Bugarach est en soi éloquent. Le maire de ce village de 200 âmes lit sur Internet que des geeks ont mis en relation sa commune avec la soi-disant prophétie maya. Bilan des courses: Bugarach sera le seul village à survivre à la fin du monde le 21 décembre 2012. La presse locale (L’Indépendant) en fait une brève, comme on lance une blague au Café du Commerce.
Contre toute attente, la brève de comptoir tourne au canular planétaire. La presse nationale puis internationale s’intéresse à la chose, sans jamais quitter le petit sourire amusé du sceptique «à qui on ne la fait pas». Mais à force de donner de l’ampleur et de la surface à ce non-événement, à cette non-nouvelle, à cette non-information, les médias l’ont eux-mêmes saupoudrée d’un engrais redoutablement efficace. Ajoutons à cela la paresse d’une partie de la presse qui – du moins au début – s’est contentée de faire du copié-collé (l’information n’était sans doute pas assez sérieuse pour être vérifiée), se pillant les uns les autres.
Ainsi est né le fantasme d’un boom immobilier à Bugarach (des maisons vendues à 6 millions d’euros), d’une montée redoutable des sectes dans le village (avec menace d’immolations en tous genres), et de survivalistes en herbe construisant des bunkers souterrains dans les Corbières… Chimère! À Bugarach, une maison coûte moins de 100.000 euros, il n’y a pas plus de bunkers que d’ovnis et les villageois ne portent ni toges ni pagnes. S’est donc creusé un fossé grandissant entre le village fantasmé et le Bugarach réel, victime et otage de la rumeur. On voit surtout combien Internet est un outil à double tranchant.
Voici vingt ans, cette course au scoop apocalyptique aurait été impossible. Aujourd’hui, avec le relais des blogueurs, des tweeters, des face-bookers, l’imagination s’enracine dans le réel et l’étouffe, comme le lierre embrasse un pan de mur. Dès l’instant qu’une chose est écrite, rédigée, avec un soupçon de syntaxe et de grammaire, elle est prise pour argent comptant. «Mais bien sûr que c’est vrai: je l’ai lu sur Internet.» L’écrit possède une légitimité de principe qui autorise toutes les dérives. Ainsi Bugarach est-il paradoxalement devenu un monde de science-fiction: cette concentration de non-information s’est solidifiée. L’abstrait s’est transmué en antimatière, donnant naissance à un trou noir.
Ce qu’on trouve dans ce trou noir? Des contre-vérités, des hordes de journalistes errant dans des rues désertées, des habitants cloîtrés dans leur maison, un maire dépassé par les événements, et beaucoup de papier inutilement noirci. Pour Bugarach, le 22 décembre ne sera pas le réveil de l’apocalypse mais le début de la renaissance.
Écrivain et journaliste, Nicolas d’Estienne d’Orves est l’auteur de La Fin du monde, rendez-vous à Bugarach, Grasset, 19 €.
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Pilule 3e génération: nouvelle réunion
AFP Publié le 02/01/2013 à 11:28
Une réunion formelle se déroulera très prochainement entre l’agence du médicament ANSM et les représentants des prescripteurs des pilules de 3e et de 4e génération, a-t-on appris aujourd’hui auprès de l’ANSM. « La réunion formelle devrait avoir lieu d’ici à la fin de la semaine ou en tout début de semaine prochaine » a précisé l’agence, ajoutant que des contacts étaient en cours avec les syndicats de généralistes, de gynécologues et de sages-femmes ainsi qu’avec le planning familial pour organiser cette réunion.
Toutes ces instances sont habilitées à prescrire des pilules en France. La concertation avec les professionnels de santé est organisée alors que le directeur général de l’ANSM Dominique Maraninchi a préconisé hier de limiter la prescription des pilules de 3e et de 4e génération, la jugeant « excessive » à l’heure actuelle en France. L’agence du médicament a lancé plusieurs alertes dans le passé sur les risques thrombo-emboliques des pilules de troisième génération et de quatrième génération, prises aujourd’hui par 1,5 à 2 millions de femmes en France, préconisant qu’elles ne soient prescrites qu’en second recours. Elle vient par ailleurs de lancer une mise en garde auprès de 80.000 professionnels de santé pour qu’ils révisent à la baisse leurs prescriptions.
« Si notre mesure de mise en garde auprès des prescripteurs ne suffisait pas, il s’agirait de réserver les conditions de prescription et de délivrance (de ces pilules) pour en limiter l’utilisation, pour être sûr qu’elles ne soient utilisées qu’en second recours et la réserver à des spécialistes », indiquait mardi Dominique Maraninchi. La réunion avec les professionnels de santé concernés devrait permettre d’évoquer cette « piste » et d’aboutir à des mesures, précise aujourd’hui l’ANSM.
Le débat sur les pilules de 3è génération a été relancé à la mi-décembre avec la première plainte déposée en France par une jeune femme victime d’un AVC qu’elle impute à sa pilule de 3e génération. Selon les avocats de la jeune femme, les plaintes de 30 autres femmes s’estimant victimes de ces pilules devraient être déposées début janvier.
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Le minerai de viande au cœur de la polémique
Mots clés : Viande De Cheval, Minerai De Viande
Par Hayat Gazzane

Mis à jour le 15/02/2013 à 17:22 | publié le 15/02/2013 à 16:43
Une carcasse de boeuf dans un abattoir roumain. Crédits photo : DANIEL MIHAILESCU/AFP
Ce mélange de viande, utilisé comme matière première des produits surgelés, est au cœur de la polémique sur les lasagnes de cheval. Sa composition est pourtant clairement réglementée.
Le mot minerai est sur toute les lèvres depuis le début du scandale de la viande de cheval retrouvée dans les plats surgelés. Sur la toile, les internautes se déchainent contre cette viande pourtant utilisé dans l’industrie agroalimentaire depuis de nombreuses années.
• Quelle est la composition du minerai de viande?
Sa composition est réglementée par la spécification technique n° B1-12-03 du 28 janvier 2003 applicable aux viandes hachées et aux préparations de viandes hachées d’animaux de boucherie. Ce document officiel stipule que le minerai ou «minerai de chair» se fabrique à partir «des ensembles de muscles striés et de leurs affranchis [morceaux de viande produits exclusivement lors de la découpe, et débarrassés des tissus qui enveloppent les fibres musculaires, ndlr ], y compris les tissus graisseux y attenant, provenant de viandes fraîches découpées et désossées, réfrigérées, congelées ou surgelées». Les abattoirs fournissent ce minerai de viande aux industriels sous forme de bloc de 10 à 25 kilos, emballé sous vide ou congelé. Les morceaux nobles (entrecôtes, filets, …) ont eux été vendus séparément. Le minerai peut correspondre à 15% de la masse totale de l’animal, voire plus selon sa taille.
• Cette réglementation est-elle bien respectée?
Si le minerai est normalement constitué de ce que les bouchers appellent les «bas morceaux», le scandale de la viande de cheval a révélé que sa composition pouvait s’avérer être différente. Il est possible d’y retrouver des éléments comme des tendons ou des os. Au final, toutes les parties restantes après la découpe peuvent en faire partie. «Une chose est sûre, ce n’est pas que de la viande», affirme Christian Le Lann maître-boucher et président de la Confédération Française de la Boucherie. «Quand le minerai est haché il devient un magma prêt à entrer dans les plats préparés. On ne peut plus savoir ce que c’est qu’avec des tests poussés. La mixture peut également contenir de l’âne et du mulet, personne ne s’en rendra compte», expliquait récemment Constantin Sollogoub, ancien inspecteur des abattoirs à la retraite, à Rue 89 . «Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée. Avec les progrès de la chimie additionnelle, c’est devenu possible d’en faire quelque chose. Ces morceaux sont donc ramassés, mis en bloc et congelés et ils se baladent à droite et à gauche», explique-t-il.
A noter que le minerai est issu de la carcasse de l’animal et donc propre à la consommation. «Ce n’est pas dangereux pour la santé», confirme de la Confédération Française de la Boucherie.
• Comment ce minerai se retrouve dans les assiettes?
Le minerai vendu aux industriels est transformé lors de l’incorporation à un plat préparé type lasagne ou hachis parmentier. Les produits retirés du commerce par Findus ou Picard sont fabriqués à partir de ce minerai.
A noter que la loi différencie la viande hachée des «préparations de viande hachée». La préparation est fabriquée soit à partir de viandes hachées d’animaux de boucherie auxquelles ont été additionnées d’autres denrées alimentaires ; soit à partir de viandes qui ont subi un ou des traitements insuffisants pour modifier à cœur leur structure cellulaire et faire perdre à celles-ci les caractéristiques de la viande fraîche ; soit à partir de mélanges de viandes hachées de plusieurs espèces: bovine, porcine, ovine et caprine (chèvre,chamois, mouflon…). La proportion de viande hachée doit être supérieure à 50%.
Il arrive aussi que le minerai se retrouve directement dans les rayons sous forme de steak haché, même si le document officiel précise que «conformément à l’article 6 du décret n°97-74, les viandes hachées ne peuvent être préparées à partir de chutes de découpe ou de parage (morceaux souillés, tombés au sol)». En novembre 2011, le Canard Enchaîné avait révélé les résultats d’une enquête de la DGCCRF réalisée dans des réfectoires d’hopitaux, cantines scolaire et restaurants universitaires. Sur les 35 échantillons analysés, 12% présentaient trop de graisse, ce qui sous-entendait une utilisation de minerai pour la confection. La DGCCRF avait ainsi condamné quatre fabricants de viande hachée sur les dix que compte la France pour «non-respect de la composition du produit».
• Quel intérêt pour l’industriel?
Le minerai est moins cher que les autres morceaux de l’animal, même s’il est difficile d’en connaître le prix moyen en raison de l’opacité qui règne sur ce marché. Le minerai circule au gré des achats réalisés par les traders en Europe pour le compte des industriels. Il serait trois à cinq fois moins cher qu’un beefsteak. «Il se vendait à 1,16 euro en Roumanie. Pour l’industriel, l’avantage c’est qu’il lui permet de faire de merveilleuses marges car acheté à bas prix et revendu beaucoup plus cher aux consommateurs sous forme de plat préparé», explique le président de la Confédération Française de la Boucherie. D’après ce dernier, l’usage du minerai de viande est le reflet de la culture de «production et d’alimentation à bas coûts» suivie par les industriels de l’agro-alimentaire.
• Quel conseil pour le consommateur?
Le consommateur qui achète des steaks au supermarché ou des plats préparés à base de viande a de forte chance de consommer du minerai de viande. L’étiquetage des produits reste généralement très flou. «Notre conseil c’est de ne plus acheter de produits transformés», tranche Christian Le Lann. «Dans une boucherie artisanale, il y a une traçabilité claire», ajoute ce dernier, même s’il comprend le besoin d’acheter ces plats préparés plutôt que de se rendre chez le boucher «à cause de la crise, du pouvoir d’achat». D’après lui, une première avancée serait de «préciser sur l’emballage l’origine et la composition de la base de viande, dire exactement ce qu’il y a dedans pour redonner confiance aux consommateurs».
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Des marques de textile vont indemniser les victimes au Bangladesh
Par Isabelle de Foucaud
Mis à jour le 30/04/2013 à 15:14 Publié le 30/04/2013 à 12:16
Des vêtements portant la marque canadienne Joe Fresh sont retrouvés dans les décombres du Rana Plaza. Crédits photo : MUNIR UZ ZAMAN/AFP
Plusieurs enseignes ont finalement confirmé leurs liens avec les ateliers du Rana Plaza qui se sont effondrés. Des multinationales qui ont pourtant signé des codes de conduite censés assurer que leurs produits sont fabriqués dans des conditions responsables et éthiques.
L’industrie textile fait son mea culpa. Deux enseignes se sont engagées lundi à verser des indemnités aux victimes de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza à Dacca, au Bangladesh. L’une des premières à avoir confirmé travailler avec les ateliers de confection détruits, la britannique Primark, a déclaré dans un communiqué que son équipe locale «travaille à la mise en place d’une aide immédiate et durable aux victimes du désastre». Concrètement, le groupe a pris contact avec une ONG locale pour dispenser «des stocks alimentaires d’urgence» aux familles et compte «payer des indemnités», dont le montant n’est pas dévoilé. Ces fonds seront versés aux «enfants qui ont perdu leurs parents», aux «blessés» et aux «familles des ouvriers décédés».
Tandis qu’une manifestation à été organisée devant l’un de ses magasins à Londres dimanche, Primark ne veut pas payer seul. Le groupe exhorte les autres enseignes qui avaient recours aux sous-traitants du bâtiment effondré à «se dévoiler et offrir leur aide.» Dans la foulée, Loblaw, premier groupe de distribution alimentaire au Canada, a reconnu être lié à l’accident à travers sa filiale d’habillement bon marché Joe Fresh et a promis un soutien financier aux victimes. «Nous sommes en train d’en finaliser les contours», assure-t-il dans un communiqué. A l’instar de Primark, l’enseigne espagnole Mango avait admis voir passé des commandes pour 25.000 articles auprès des fournisseurs du Rana Plaza dès les premières heures suivant le drame, précisant toutefois qu’il s’agissait d’échantillons. Selon l’association Clean Clothes Campaign, basée à Amsterdam, les britannique Bonmarché et espagnol Corte-Inglès ont également révélé leurs liens avec ces ateliers. D’autres entreprises étaient soupçonnées ce weekend, dont Carrefour pour sa marque Tex, C&A, Benetton ou encore Wal-Mart, mais ont démenti.
L’enjeu financier d’une production responsable
Alors que le drame a fait plus de 380 morts et un millier de blessés, sur les 3000 personnes employées dans l’immeuble, la pression monte sur les géants occidentaux du textile. Ils sont accusés de profiter d’une main-d’œuvre locale à bas coût sans toujours assurer les contrôles (sécuritaires, sociaux et de production) sur place. Au Bangladesh, où les salaires gravitent autour des 30 euros par mois, le syndicat des ouvriers du textile (National Garment Workers’ Federation) a lancé une pétition pour forcer l’industrie – et spéficiquement Primark, Matalan et Mango – à indemniser les victimes. Le texte a recueilli près de 64.000 signatures à ce jour. Un appel relayé par de nombreuses associations, dont l’anti-mondialiste War on Want ou encore Oxfam.
«La négligence doit cesser. Les morts de ces ouvriers auraient pu être évitées si ces groupes avait pris la protection des salariés au sérieux», assure Amirul Haque Amin, le président de la National Garment Workers’ Federation. L’effondrement du Rana Plaza est le dernier d’une longue liste d’accidents industriels qui ont causé la mort de plus de 1000 ouvriers au Bangladesh depuis 2005, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), qui comptait envoyer une mission de soutien sur les lieux de la catastrophe.
La plupart des multinationales ont pourtant signé des codes de conduite censés assurer que leurs produits sont fabriqués dans des conditions responsables et éthiques, tant sur le front de l’environnement que sur celui des conditions de travail des salariés. Primark, par exemple, est signataire du code de l’Initiative d’éthique commerciale (ETI), une alliance de sociétés, d’ONG et d’organisations syndicales qui compte aussi parmi ses membres d’autres noms de l’habillement et de la distribution: C&A, River Island, Stella McCartney, Inditex (Zara), Gap, Marks & Spencer, Tesco, Sainsbury’s, etc. L’enjeu pour les entreprises dépasse l’argumentaire marketing. Avec l’émergence d’un marché mondial de l’investissement socialement responsable (ISR) ces dernières années, les critères extra-financiers sont de plus en plus pris en compte par les acteurs financiers qui investissent dans les entreprises. A fin janvier 2013, le marché mondial de l’investissement responsable avait atteint 13.600 milliards de dollars (plus de 10.000 milliards d’euros), soit 21,8% des actifs sous gestion, selon l’Alliance mondiale des investisseurs responsables (GSIA). L’ISR en France pesait 149 milliards d’euros en 2012, en hausse de 29% par rapport à 2011.
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L’immeuble effondré n’était pas conçu pour abriter des usines
AFP

Dans les entrailles de l’immeuble. (AFP)
Le bâtiment qui s’est effondré fin avril au Bangladesh, tuant 590 personnes selon le dernier bilan, avait été conçu pour abriter un centre commercial et des bureaux, pas des usines textiles, a déclaré à l’AFP son architecte
Massoud Reza, un architecte bangladeshi reconnu et professeur à l’université, déclare avoir ressenti «douleur et angoisse» en regardant les images télévisées montrant les ouvriers des cinq ateliers de confection installés dans l’immeuble, prisonniers des décombres et appelant à l’aide.
Son cabinet a conçu le Rana Plaza en 2004, à Savar, une ville située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Dacca, la capitale du pays. Le plan d’origine comprenait six niveaux, et non neuf, a-t-il indiqué.
Le bâtiment n’a pas été conçu pour soutenir des poids très importants tels que les machines et les générateurs, mis en place par les ateliers de confection, a ajouté l’homme.
«Lorsque nous avons conçu le bâtiment, le propriétaire et le promoteur ne nous ont jamais dit que les planchers devraient supporter des ateliers de confection», a assuré l’architecte, âgé de 42 ans. «S’ils nous l’avaient dit, la structure et la conception auraient été différentes, et plus robustes».
«Nous avons dessiné un bâtiment de six niveaux, dont un demi sous-sol, avec des centres commerciaux sur les trois premiers niveaux et le reste consacré aux bureaux. Il n’a jamais été question que le bâtiment soit agrandi à neuf ou dix niveaux», comme il l’a été ensuite, a-t-il ajouté.
Quelque 3.000 ouvriers se trouvaient au sein du Rana Plaza lorsqu’il s’est effondré, le 24 avril, provoquant la pire catastrophe industrielle du Bangladesh, deuxième exportateur mondial de textile après la Chine.
Le nombre des morts était de 590, selon le dernier bilan, communiqué dimanche par le lieutenant Imran Khan, membre de l’équipe de coordination des secours. Ont été retrouvées vivantes 2.437 personnes, a ajouté le militaire.
Le responsable du comité gouvernemental chargé d’enquêter sur la catastrophe a confirmé que le bâtiment avait été conçu «pour des fonctions uniquement commerciales», et «non pour abriter des usines dotées de grosses machines».
Des vibrations dues notamment à de gros générateurs, mis en marche lors d’une coupure d’électricité, sont à l’origine de l’effondrement de l’immeuble qui était déjà très fragilisé, selon Uddin Khandaker.
L’architecte indique que l’immeuble «ne prévoyait que la présence d’un petit générateur, au rez-de-chaussée, pour l’ascenseur», et ajoute que la réglementation au Bangladesh interdit la présence de générateurs, des engins lourds, dans les étages supérieurs.
Selon des responsables gouvernementaux, le propriétaire du bâtiment a ajouté trois niveaux après avoir obtenu le feu vert des autorités de la ville de Savar.
Pour Mehedi Ahmad Ansary, professeur d’ingénierie civile, ajouter trois étages sans modifier profondément la structure de l’immeuble, et y installer des ateliers de confection sont les causes principales de la catastrophe.
«J’ai vu les plans d’origine, qui prévoyaient un sous-sol et cinq étages. Ils ont tout simplement ajouté trois autres étages», a dit à l’AFP Ansary, qui enseigne à l’université d’ingénierie et de technologie du Bangladesh (BUET).
A proximité du site, des proches des victimes continuaient d’errer en serrant éperdument dans leur main des photos de disparus, alors que bulldozers et grues fouillaient les décombres.
Les identifications s’avèrent difficiles, en raison de l’état des corps, souvent déchiquetés ou en état avancé de décomposition, selon les autorités.
«Nous n’avons identifié qu’une poignée d’entre eux, grâce au téléphone portable dans leur poche, ou à leur carte de salarié donnée par leur atelier», a précisé à l’AFP l’administrateur adjoint du district de Dacca, Zillur Rahman Chowdhury.
D’autres corps se trouvent certainement encore sous les décombres, au regard de l’odeur de putréfaction qui s’en dégage, a-t-il ajouté.
Le bâtiment abritait cinq grands ateliers textiles où étaient fabriqués des vêtements pour le compte principalement de marques étrangères.
Cet accident a jeté une lumière crue sur les «ateliers de misère» utilisés par les marques occidentales d’habillement, et incité le pape à dénoncer «le travail d’esclaves» imposé aux ouvriers.
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Bangladesh: le bilan s’alourdit à 1125 morts
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Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 12/05/2013 à 10:00 Publié le 12/05/2013 à 09:56
Le bilan du tragique effondrement d’un immeuble du secteur textile au Bangladesh le mois dernier s’est alourdi à 1125 morts dimanche après la découverte de 15 nouveaux cadavres dans les décombres, selon une source officielle.
Les opérations de déblaiement vont se poursuivre dans les jours à venir et le bilan encore provisoire devrait s’aggraver, a indiqué le vice-préfet de Dacca, Zillur Chowdhury.
Plus de 3000 ouvriers confectionnaient de l’habillement, notamment pour Primark (Associated British Foods) ou Mango, lorsque le Rana Plaza, un immeuble de huit niveaux, s’est affaissé le 24 avril à Savar, dans la banlieue de Dacca. Près de 2500 personnes ont réchappé à la catatrophe.
La dernière survivante, une jeune couturière de 18 ans, Reshma Islam, a été extraite vendredi des ruines après avoir passé 17 jours dans les gravats.
Une enquête préliminaire a conclu que des vibrations dues notamment à de gros générateurs mis en marche lors d’une coupure d’électricité, étaient à l’origine de l’effondrement de l’immeuble, déjà très fragilisé.
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Nouvel accident dans une usine chinoise
Par Le Figaro.fr avec Reuters
Mis à jour le 31/08/2013 à 10:14 Publié le 31/08/2013 à 09:54
Une fuite d’ammoniaque liquide s’est produite dans l’unité de réfrigération d’un entrepôt frigorifique de Shanghai provoquant la mort de 15 personnes et faisant 26 blessés samedi. La fuite s’est produite à 10h50 dans une usine de stockage frigorifique du quartier de Baoshan situé dans l’est de Shanghai, précisent les autorités municipales sur leur compte officiel Sina Weibo. Six des personnes blessées se trouvent dans un état critique.
Deuxième économie mondiale, la Chine souffre de problèmes récurrents de sécurité sur les lieux de travail. En juillet, 120 personnes avaient été tuées et 77 autres blessées dans un incendie qui s’était déclaré dans une usine de conditionnement de poulets dans la province de Jilin dans le nord-est du pays. Plus de 1300 personnes sont mortes l’an passé dans des accidents survenus dans des mines de charbon.
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Philip Morris critiqué pour ses pratiques de lobbying
Par Hayat Gazzane
Mis à jour le 21/09/2013 à 11:07
Publié le 21/09/2013 à 11:03

Philip Morris fiche les députés européens pour mieux les identifier et affiner son lobbying
Le fabricant de cigarettes tient à jour un fichier sur les eurodéputés à approcher et convaincre, comme le révèle Le Parisien. Un lobbying intense que les principaux concernés dénoncent, et qui pose question, selon la Cnil.
Pour contrer la directive européenne qui sera examinée en octobre et qui vise à mieux protéger les consommateurs, les géants de la cigarette déploient les grands moyens. C’est le cas du leader mondial du secteur, Philip Morris, fabricant des Marlboro. Des documents, révélés par Le Parisien ce samedi, montrent que le groupe fiche les députés européens pour mieux les identifier et affiner son lobbying. Des notes précisent le nom de l’élu, sa nationalité, son parti, les commissions dont il est membre, son statut et sa formation. Un code couleur précise s’il est opposant à l’industrie et s’il faut l’approcher. Les 74 députés français du parlement européen figurent notamment sur cette liste.
Françoise Grossetête, députée du Parti populaire européen (PPE), apparait ainsi en rouge vif, ce qui signifie pour Philip Morris qu’elle fait partie du groupe des opposants. Des annotations précisent qu’il faut «surveiller de près ses éventuelles initiatives antitabac» et qu’elle «refuse de rencontrer l’industrie». A l’inverse, Christine de Veyrac (PPE) est en bleu, donc jugée «très favorable» à l’industrie. Selon le cigarettier, elle devrait même «relayer un message positif à Françoise Grossetête». Dans tous les cas, les deux sont en vert, donc «à rencontrer d’urgence». Philip Morris classe aussi Corinne Lepage (MoDem) en rouge – «à surveiller de près»- et Constance le Grip (PPE) en bleu. José Bové, Brice Hortefeux, et même Stéphane le Foll, aujourd’hui ministre de l’Agriculture, sont mentionnés.
Pour les convaincre, Philip Morris a lancé une armée de 161 collaborateurs composés de juristes ou ex-hauts fonctionnaires de la commission. Leur budget: 548.927 euros. Une somme dont ils vont se servir pour organiser des événements sportifs ou musicaux selon les goûts des eurodéputés à convaincre.
«L’argument selon lequel nous devrions rester silencieux face à des propositions qui nous concernent n’a pas de sens»,
Philip Morris
Plusieurs parlementaires français présents dans le fichier dénoncent aujourd’hui une atteinte à leur liberté et des pratiques illégales. Du côté de la Cnil, la pratique de Philip Morris «pose question». «Sur le plan de la loi Informatique et libertés, le fait qu’une entreprise tienne à jour une liste de députés afin de mener ses actions de lobbying est légitime», confie au Parisien Sophie Nerbonne, directrice adjointe des services juridiques de la Cnil. Toutefois, «les députés devraient en être informés», ajoute-t-elle, afin d’avoir un droit d’accès, de rectification ou même d’opposition. Ce qui n’a pas été le cas puisque les députés affirment découvrir l’existence d’un tel fichage.
Interrogé, Philip Morris n’a pas souhaité réagir. Dans un communiqué daté de début septembre, il affirme toutefois regretter que «le débat se focalise de plus en plus sur nos démarches visant à faire connaître notre opinion sur le projet» de directive. «L’argument selon lequel nous devrions rester silencieux face à des propositions qui nous concernent directement n’a pas de sens», lance le géant du tabac.
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Bangladesh :
les ouvriers du textile réclament un salaire de 100 dollars par mois
Par lefigaro.fr, AFP agence
Mis à jour le 23/09/2013 à 15:03

Publié le 23/09/2013 à 13:05
VIDÉO – Des centaines de milliers d’ouvriers du textile du Bangladesh ont exprimé leur colère ce lundi, en bloquant des rues et mettant le feu à des usines faute d’obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois.
Des centaines de milliers d’ouvriers du textile du Bangladesh ont exprimé leur colère ce lundi, en bloquant des rues et mettant le feu à des usines faute d’obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois, cinq mois après un dramatique accident industriel. Jusqu’à 200.000 ouvriers ont manifesté pour le troisième jour consécutif, selon Abdul Baten, chef de la police du district de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d’usines textiles sont implantées. Quelque 300 usines ont été fermées pour prévenir toute attaque d’usines de la part de manifestants, a précisé à l’AFP son adjoint, Mustafizur Rahman.
«La situation est très volatile. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les ouvriers incontrôlables», a-t-il ajouté, précisant que plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers avaient été blessés. Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l’habillement du Bangladesh depuis l’effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1100 personnes.
Dans le faubourg de Savar, où l’immeuble s’est effondré, des ouvriers en colère ont mis le feu à au moins deux usines, a déclaré Reaz-Bin-Mahmood, vice-président de l’association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh. Des milliers d’ouvriers ont par ailleurs attaqué un centre de policiers réservistes à quelque 40 km au nord de Dacca, blessant trois policiers a indiqué un officier de police, Rafiqul Islam, à l’AFP.
Refus patronal
Dans la zone industrielle de Tejgaon, à Dacca, des heurts ont opposé des milliers d’ouvriers à la police devant le siège de l’association des fabricants de textile, selon la police. Un dirigeant syndical, Shahidul Islam Sabuj, a prévenu que les manifestations pourraient se prolonger tant que les salaires ne sont pas augmentés. «100 dollars c’est le minimum que nous demandons. Un ouvrier a besoin de bien plus pour pouvoir vivre décemment», a-t-il dit à l’AFP. Des milliers d’entre eux, bâtons à la main, ont bloqué les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l’ouest du pays, interrompant la circulation pendant plusieurs heures. «Les prix de toutes les denrées principales ont augmenté mais nos payes n’ont pas bougé depuis des années», a déclaré l’un des manifestants.
Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l’américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l’économie, le secteur représente, avec ses 4500 usines, 80% des exportations annuelles qui s’élèvent à 27 milliards de dollars. Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu’un salaire de base mensuel de 3000 taka (38 dollars américains) – soit un des plus bas au monde – suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010. En juin, le gouvernement avait mis en place un groupe de travail spécial pour examiner les salaires et les syndicats ont demandé un salaire mensuel minium de 8114 taka (100 dollars US). Les propriétaires d’usine ont rejeté la demande, affirmant qu’ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose.
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