~L’étranger, dans la Vallée des Hêtres~

21 mai 2011 § 377 Commentaires

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J‘avais Trouvé un vieux Chemin , une autre Façon d’aller envers ,
Un Beau Gardien dans la Lumière , une Belle Histoire Parlant d’Anciens ,
La Plaine au Loin était sans Fin , à ma mémoire un Découvert ,
Ici les Ombres donnaient l’Entière , Toute la Mesure d’une Onde de Bien.
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Le Temps filait comme suspendu , les Heures Perdues n’ayant pas Prise ,
Hors le Gogant parfois se brise , quatre flèches en vue Pointaient le Ciel 
Sur le Coté une Grande Souche Nue , sa Ligne en Flore la lumière Grise ,
Autant de Signes étaient de mise , Vestiges de Mère aux Sept Merveilles.
                                                          ~ 
~Haut au Col de l’Aiguillon , un Monde à Part nous tend les Bras .
C’est en secondes qu’une Vie s’étend , à même Printemps de sensations ,
Une Mère Passion a Corps d’éclats , Quand le Vivant s’en vient aux Bois ,
Donner Visages aux Cœurs des Rois , Conter Pas Sage sous Frondaisons.
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Le champs de Mai vire au couvert , riche par essence d’une lignée basse ,
Sur l’Herbe danse en soi la grâce , la belle du jour joute en Prés Verts ,
Parfum d’amour sous l’Arbre ouvert , la belle couleur signe en préface ,
Le grand Livre reflétant l’audace , Où la fleur même s’entiche du Vers.
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Noble est le Roi siégeant en Cours , Marqué à Vie du Sceau d’empreinte
Le jour au vent file hors d’atteinte , sur son Royaume au pied de la Tour 
Mon Maître Maux d’aucun secours , Révèle en l’hêtre aucune Crainte , 
A Fleur d’écorce le son d’une Plainte , jamais ne vient au Troubadour .
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Ici le Gris parle aux beau Vert , Feuilles ont l’Avis de Fil en Aiguilles ,
En réseau Mère une Onde y Brille ,Tissant Faisceaux à la Lumière ,
L’Arbre est Savoirs en la matière , l’élémentaire d’une Grande Famille ,
Aux Branches du Temps l’Arche y distille , son élixir en âge de Faire.
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Déjà l’espèce se fait plus Rare , Une Peaux de chagrin du Premier Songe
Aux Oripeaux Glanés en Vain , Tout Gogant porte son Regard ,
Vers le Monarque ou bien le Tsar , dont les cernes au delà s’allongent ,
Ici les Hommes ont pris en main , la reconquête des bois sans Gloire .
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Sous vents je croise sans le vouloir , de hauts Anciens aux lignes d’orées ,
C’est Par Estime envers les Fées , un don de soie Hors des Couloirs ,
A la Lisière de ma mémoire , l’Histoire fait Lien le long d’Années ,
Pour mettre en formes l’Effet , un Monde qui rime est plein d’Espoirs.
                                                          ~
Deux mains ouvertes portant le ciel , dix doigts ornant divin feuillage 
Un Haut Feuillet lors du voyage , en chemin s’ouvrait vers l’Essentiel ,
Laissant par Hêtre en songe d’éveil , autant de reflets pour un pas Sage 
La Vie est faite de Métissages , ça voir c’est naître d’un long sommeil.
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Trois Patriarches Parlaient d’antan , de Liens tissés à la Lumière ,
Ces Vieux Enfants d’une Même Mère , Savaient en rien être Différents ,
Hors l’Amitié en Bon Vivant , relie l’aimant aux Hêtres Chers ,
Du Bien de Naître pour l’Uni Vers , la Branche des Toiles au firmament.
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Six Frères d’hier vivaient ensemble , Alliance Passé au loin des Hommes ,
A Vivre Ainsi Hors du Royaume , Leur voie semblait être un brin folle ,
Par Foi sans mal le Sage s’isole , Loin des versets ou bien des psaumes ,
De Mêmes Racines au fond Rassemblent , tout les élèves faisant école .
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Ce chef d’orchestre en Hors apporte , entre ses Bras l’accord du Temps ,
Par sa Mesure en lents Mouvements , une Harmonie non langue Morte 
En Faisant Corps il ouvre en sorte , une brèche au cœur de l’itinérant , 
Mon âme ne saurait faire semblant , d’y voir au delà une essence Forte 
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Juste éveillé je vois la scène, l’Arbre me semble Hêtre un vrai Semblable.
Ses traits tirés à même l’écorce , la marque Mère de ceux de veines ,
Comme à son Âge sincère étrenne , du vif argent bien Vénérable ,
A l’immuable procure la force , d’une vie au vent face à ses Peines.
                                                          ~
Sous vents à torts lame du bûcheron , tranche dans le vif loin du sujet ,
Leurs Résilience vient couronner , l’envie de vivre pour le bon ,
La sève ici coule à Foison , nourrissant le Roi décapité ,
Sa Souche porteuse illuminée , Projette en Hors ses Nourrissons .
                                                          ~
Cette Foi au Nord m’ouvre la porte , vers des Contrées Imaginaires ,
Ici le Temps coule Légendaire , sa Vieille Magie suit les cohortes ,
Trouvant repos dans le grand Air , pour sans manière refaire en Sorte ,
Un Monde acteur où l’idée Forte , serait en âge d’aimer ses pairs.
                                                          ~
Hors le creuset d’une autre Vallée , Métamorphose son Monde Vivant ,
L’écorce Bossue s’incline au Flanc , la Robe de Bois se Voûte Tachetée ,
Tout Corps Moussu devient léger , abrite mille Rêves venu d’Antan ,
La Sève en Lyre rejoue le Chant , Au Pied des Géants Oubliés .
                                                          ~
Son Œil vaillant a l’Avis Dur , sur les Voyages outre Passés ,
A même le Champ des Oubliés , se dressent l’élan d’antiques statures ,
Sous leurs Regards cette aventure , mélange rouages & Sablier ,
Trop de grain de sable ont mal tourné , délaissant l’Onde Mère Nature.
                                                          ~
A Corps Noueux l’essence est Belle , tel le Tourment des écritures ,
Chaque ligne portée nous Préfigurent , Ombres & Nuances de sa Lignée ,
Sous vents les Arbres jamais Taillé , offrent un bestiaire à mon Regard ,
Autant de vies à mon Histoire , la voie des Anges dans cette Vallée .
                                                          ~
A Fleur du Ciel je vais Serein , la marche en Flore poursuit son Jour ,
Aux dessous liés ma course d’Amour , en main de l’hôte sont verts satins 
La Ronde Aînée dénoue le chemin , S‘enivre dès lors du Troubadour
Les Fleurs de l’Âme cernent la Tour , d’un Jardin faune aux bancs divins .
                                                          ~   
Etrange est l’Homme prédestiné , marchant en la Vallée des Hêtres ,
L’Esprit d’ailleurs croit le connaître , d’Âme vagabonde le long d’années 
Au fil du lien sur les sentiers , Ses Rêves au loin vont Disparaître ,
Il en demeure une Muse où lettres , donnent au dragon un Haut Parler .
                                                          ~
L’hêtre tient mon cœur entre ses cernes , il noue les autres à son reflet 
Sa voix m’est claire juste à portée , son Timbre d’hors non balivernes ,
L’ancienne le forme sans mise en scène , de toute manière à discerner ,
Le Faux du vrai venant croiser , sa Voûte à l’Onde belle & pérenne . 
                                                          ~
Ancrés au Sol depuis l’enfant , s’ouvrait une Arche sous le Couvert ,
Huit piliers d’hors sont ponts de pierres , ô fiers gardiens de mon néant
Noueux vos liens avec les vents , s’accordent au fil d’un Bain en Mère ,
Au delà du savoir vivre à Terre , l’Hêtre y resserre les vrais courants .
                                                            ~
Mon pèlerinage en Val des Hêtres , à fait naître mille échos d’écorces ,
Cette Onde à part puisant sa Force , dans le Fait Hors de se connaître ,
Au Fil d’une foi fît disparaître , mes illusions sans faire entorse ,
L’étranger y fût à la Noce , sa muse fragile changea peut être .
                                                         ~
L’été s’approche au long de roches , le Corps de l’Hôte s’évade aux cimes ,
La pierre m’appelle et puis s’arrime , de mes Racines je me sens proche ,
Le temps d’une pause naguère fantoche , va de hauteur en lunes claires ,
Ma source en rêve depuis l’hiver , l’écoute ma foi demeure bonne pioche ,
   Dans l’Onde Vallée dort l’Aurifère , j’irais Ailleurs servir l’Alliance ,
Les Mois à venir seront moins Denses , pour les Reflets de l’enchanteur.
~
NéO~

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