HAITI . Au dela du CHAOS
14 janvier 2010 § 21 Commentaires
Et nunc reges, intelligite… erudimini, qui judicatis terram
Le jour viendra ou l’ Aide d’Urgence
Laissera sa place à la Raison d’ Aider.
Celui qui dort sur le sable
Ne meurt pas sous le béton
Dans
l’ OEIL du CHAOS
HAITI
est une Proie Facile
Abandonné de tous.
Depuis trop longtemps.
~
Qu’adviendra-t-il alors ?
Quand des catastrophes Majeurs
Frapperont sans relâches
Et à répétitions.
Non pas Une ,
Pauvre et éloignée Nation
Mais Cinquante et une
Riches et Puissantes Maisons ?
Quelles leçons devront nous tirer ?
Quelle conclusion ?
~
Passager Ephémère,
De notre Mère, la Terre
Au lieu d’invoquer d’Obscures raisons
Fatalité, Punition , Funèbre Oraison
Cessons de courir
Un instant réfléchissons
Quel Entité à le droit de Vie et de Mort ?
Qui devrions nous protéger
Avant sa mise à Mort ?
~
Quel Avenir pour Haïti
Une perfusion ?
Une aide d’ Urgence
Corruption et Négligence.
Combien d’ Argent et pour qui ?
Quel modèle, pour quel Nation.
Faut-il sans cesse reconstruire ?
Ou réfléchir et Observer.
Essayons d’apprendre
Des Erreurs du passé.
~
Seuls les Condamnés
Attendent impuissants
la fin à venir
Osons sortir du Cycle
Argent – Pouvoir – Produire
Rien de cela n’est Essentiel
Concentrons nous sur notre Avenir
Inutile de regarder vers le Ciel
Agir maintenant et ici bas
Apprenons à vivre et à mourir
Autrement que par vices ou désirs
Appât du gain, Besoin d’en finir
Toutes les mauvaises choses, ont une Fin
Agissons pour nos enfants demain
Sauvons l’Esprit de la nature
Réapprendre à vivre et s’entraider ,
Ecouter les sons de la terre et la nature
Cessons sans raisons d’élever des murs
Ici se dresse des abris de la détresse.
Que signifie » Aide » et » Don «
Sans vraiment changer l’Equation.
Donnons à un peuple que Tout Oppresse
Las de l’ Urgence et des Promesses
Un avenir Durable, faire sans Argent
» Brisons les Chaînes et les Carcans «
D’un Système Obscur sans Sentiments.
~ Liens ~
Chaque jour qui passe ,
Se fait pressant,
L’Argent est là , manque le Temps?
A quand l’Urgence , Que font ces Gens.
Qui laissent aller , Pare au Pressant.
Qu’est qu’une Vie, Qui est Mendiant.
Combien de Temps , Combien de Temps.
Il faut nous attendre à de plus en plus de catastrophes et nous ne seront pas épargnés, nous les pays "dits" riches. Merci pour l\’invitation. Mon autre blog : hhtp://uranciagaia.spaces.live.com . Protégeons Gaia notre Terre Mère et aidons comme nous pouvons à faire élever les consciences.
J\’aime beaucoup ton poème, très vrai. Comme a dit Inji, il y aura de plus de plus de catastrophes, je ne sais pas ce qu\’on va faire, moi-même je ne sais pas quoi faire… Bonne continuation et à la prochaine !Élisabeth
Ton poème est très beau.Tant que c\’est notre Mère la Terre qui se secoue, c\’est peut-être pour nous faire réfléchir sur nous-même.Mais si ce sont les humains qui créent ces catastrophes cela devient terrible.Bisous tendresse à toiAnnie
Comme nous…humains , toute chose est muable …les planètes comprises…pour prendre un nouvel essor il faut d\’abord mourir pour renaître, la chenille se meurt pour devenir papillon…il en a toujours été ainsi. Mais aimons…… toujours plus …toujours mieux… tout ce qui vit ici…là en cet instant précis…pour le reste SEULE la VIE sait ce qui est juste ou non.
A croire que la planète se venge, à force de trop l\’exploiter. Et maintenant que le message est enfin passé, il est sans doute trop tard pour réparer les dégâts. Tout ce qu\’on peut faire; c\’est de ne pas faire pire que mieux en faisant de petits gestes qui paraissent insignifiants mais qui comptent quand-même.
Merci pour ce magnifique poème d\’une grande vérité, il me fait réfléchir.Lizette
La vie peut aisément se passer de nous,l\’inverse est infiniment moins sur,Si Gaia agacée s\’ébroue chasse tel un solide boeuf les mouches qui la lasse et que nous serions pour elle,créant tremblement de terre ici et là,je ne suis pas sur que si l\’on admet son hypothèse de planète vivante,elle se soucie vraiment de l\’impact superficiel que nos aurions sur elle.Cependant la lutte pour un homme digne des trésors fondamentaux et fragiles offerts est éssentiel.Merci pour cet appel.Amicaly.
éphémère passage sur cette terre Les jours passent et la vie suit sont cours… Haïti n’est plus le sujet d’actualité de l’heure L’E.U. profite du tremblement de terre pour réoccuper le paysl occupation impérialiste!!!! un dossier parmisd autres à suivre !!!
bjr merci de ta visite bonne jounée à toi
il y a tant de misère en ce monde; je le sais comme toi; je suis allée au S&n&gal
Haïti présidentielle: début du vote
AFP
20/03/2011 Mise à jour : 12:34
Les 4,7 millions d’électeurs haïtiens ont commencé à se rendre aux urnes à 6h (11h GMT) pour départager Michel Martelly et Mirlande Manigat au cours du deuxième tour de la présidentielle, deux jours après le retour au pays de l’ex-président Aristide.
Les électeurs doivent choisir un successeur à l’actuel président René Préval pour les cinq prochaines années. Michel Martelly, un chanteur, est opposé à Mirlande Manigat, une ancienne Première dame.
A l’hôtel de ville de Pétionville, à Port-au-Prince, qui a été transformé en bureau de vote pour l’occasion, des irrégularités ont été constatées dès avant l’ouverture.
« Il doit y avoir deux urnes, une pour l’élection présidentielle, l’autre pour l’élection des députés, mais nous n’avons trouvé qu’une seule urne par bureau de vote », a expliqué la présidente du bureau de vote, Islande Leconte, à l’AFP.
Mme Leconte a donné pour consigne aux membres des bureaux de vote sous sa responsabilité de mélanger les bulletins pour la présidentielle et ceux pour la législative dans une seule et même urne.
Aux abords de la mairie, des soldats péruviens de la force de l’ONU en Haïti (Minustah), ainsi que des agents de la police nationale d’Haïti et de l’ONU montent la garde.
Haïti a élu un nouveau président
AFP
21/03/2011 Mise à jour : 07:01 Réactions
Haïti s’est choisi un nouveau président dans le calme au cours d’un scrutin qui aura permis de faire oublier les violences et controverses qui avaient marqué le premier tour en novembre dernier. « La démocratie a triomphé et permettez-moi de saluer le premier artisan de cette victoire: le peuple haïtien », a lancé Gaillot Dorsinvil, le président du Conseil électoral provisoire (CEP), au cours de la conférence de presse qui a mis un point final à cette journée électorale.
Point noir : le CEP et la police nationale haïtienne ont signalé la mort de deux personnes lors d’incidents liés au vote, l’une dans le département du Nord-Ouest, l’autre dans l’Artibonite (centre).
Les 4,7 millions d’électeurs étaient appelés à désigner le successeur de l’actuel président René Préval. Mirlande Manigat, une ancienne Première dame, était aux prises avec Michel Martelly, un chanteur populaire, qui avait d’abord été exclu du deuxième tour au profit du candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin, en décembre. Son exclusion, ensuite rectifiée, avait donné lieu à de violentes manifestations dans tout le pays.
A l’inverse, tant la direction du CEP que la Mission de l’ONU en Haïti (Minustah) ont souligné le calme avec lequel les électeurs se sont exprimés. Dans un communiqué, la Minustah a « félicité les Haïtiennes et les Haïtiens pour l’esprit patriotique, le calme et la discipline dont ils ont fait preuve. L’évident enthousiasme des électeurs témoigne de l’importance que le peuple haïtien attache à la démocratie ».
La journée avait pourtant débuté de façon quelque peu chaotique, notamment à Port-au-Prince, où de graves retards dans l’ouverture des bureaux de vote ont perturbé le déroulement des opérations. Et au chapitre des incidents, le chanteur Wyclef Jean, sympathisant de Michel Martelly, a affirmé avoir « reçu une éraflure consécutive à un tir » dans la nuit de samedi à dimanche, sans toutefois préciser les circonstances exactes de cet incident.
Mais, ces « quelques incidents n’auront pas d’impact sur l’ensemble de l’opération électorale », a relevé M. Dorsinvil, qui a annoncé que les résultats préliminaires seraient publiés le 31 mars et les résultats définitifs avant le 16 avril.
Les autorités et les candidats avaient mis en garde contre l’abstention. Son ombre planait, notamment en raison du retour en Haïti, deux jours avant le vote, de l’ancien président Jean Bertrand Aristide. Ses partisans dénoncent l’exclusion du parti de M. Aristide « Fanmi Lavalas » du scrutin, pour vide de forme.
Haïti: « épidémie » d’agressions sexuelles
AFP
25/03/2011 Mise à jour : 16:42
Les femmes des camps de réfugiés du séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, sont victimes d’une « épidémie » d’agressions sexuelles, ont témoigné aujourd’hui plusieurs responsables d’ONG devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) à Washington. Il existe une « épidémie incessante de violences sexuelles et (un climat) d’impunité », a affirmé Lisa Davis, responsable de l’organisation de défense des femmes Madre, lors de cette audience. Plus de 800.000 Haïtiens vivent toujours dans des conditions d’insalubrité totale dans les camps de réfugiés du séisme qui a fait plus de 220.000 morts.
En décembre 2010, la CIDH avait exhorté le gouvernement haïtien à prendre des mesures pour mettre fin aux violences sexuelles dont sont victimes les femmes et filles dans ces camps. Mais depuis, « les progrès ont été minimes », a déploré Mme Davis vendredi. L’organisation Kofaviv a relevé 465 viols dans ces camps 2010. Au cours des deux premiers mois de cette année, 90 cas ont été répertoriés.
Dans de nombreux camps, les femmes n’ont pas accès aux salles de bain et toilettes qui leur sont réservés et doivent bien souvent se laver en plein air. Après un viol ou une agression, les femmes n’ont pas accès à des soins médicaux. En outre, lorsqu’elles souhaitent porter plainte, elles sont tenues de présenter un certificat médical très souvent difficile à obtenir, a précisé Eramithe Delva, co-fondatrice de Kofaviv et victime elle-même d’une agression sexuelle.
Mais, selon Natacha Clerge, qui représentait le ministère haïtien à la Condition féminine et aux droits des femmes, « il n’y a pas eu d’augmentation considérable des viols » après le tremblement de terre. Mme Clerge a assuré que le gouvernement haïtien avait pris des mesures afin d’améliorer les conditions de vie dans les camps. Les organisations de défense des droits des femmes ont invité une délégation de la CIDH à se rendre en Haïti pour constater la véracité des faits exposés.
merci pour tant de beauté
c’est trop mimi très créatif magnifique j’adore
coucou mon ami je rentre chez toi pour te souhaiter une bonne journée
et je t’offre les étoiles du ciel en gage de mon amitié un rayon de soleil pour cette journée et mon plus beau sourire pour te dire je t’aime mon amie fidèle a mon cœur. Amélie
Bonsoir Nelhia ,
C’est gentil de passer par Ici ,
La Bonne Etoile n’est de Trop ,
Ici c’est l’Homme qui dicte ses Lois ,
Donnant a voir au delà des Maux ,
Un Frêle Espoir pour Changer Vies ,
Pour Sortir l’île de ce Chaos.
NéO~
Fraudes en Haïti: les USA s’inquiètent
AFP
22/04/2011 ~ Mise à jour : 20:09
Les Etats-Unis s’inquiètent des informations faisant état de fraudes lors des législatives en Haïti et notamment du changement de résultats « non expliqué » dans 18 circonscriptions, indique jeudi le département d’Etat dans un communiqué.
« Les Etats-Unis partagent l’inquiétude » exprimée par la mission d’observateurs conjointe de l’Organisation des Etats américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom) « à propos des informations faisant état de fraudes » entre les élections législatives et la proclamation des résultats, écrit le département d’Etat.
« Après avoir passé en revue les résultats et le matériel de vote fournis par le CEP (conseil électoral haïtien), les Nations unies, et les observateurs internationaux, nous n’avons pas trouvé d’explication au changement de résultat qui est intervenu dans 18 circonscriptions », est-il ajouté.
Grand gagnant des législatives haïtiennes avec une majorité d’élus, le parti Inité du président sortant René Préval a été accusé jeudi d’avoir manipulé le résultat du scrutin afin de contrôler le président-élu Michel Martelly, qui a exigé la tenue d’une enquête indépendante.
Dans un discours diffusé jeudi à la radio, Michel Martelly s’est étonné que « 17 députés » qui étaient en première position lors des résultats préliminaires diffusés il y a deux semaines aient « finalement perdu » lors de la proclamation des résultats définitifs ». D’autres informations font état de 16 ou 18 circonscriptions où les résultats ont changé.
Sandy/Haïti: 1 million menacés de famine
AFP Publié le 02/11/2012 à 18:46 Réactions
Un million de personnes sont menacées par le manque de nourriture en Haïti, qui peinait déjà à effacer les stigmates du séisme destructeur de 2010 quand il a été touché par l’ouragan Sandy la semaine passée, a indiqué aujourd’hui un membre des Nations unies.
Il reste toujours difficile d’avoir une idée précise des dégâts causés mais Sandy, qui a fait plus de 50 morts dans le pays, a détruit ou endommagé les maisons d’environ 20.000 personnes, a expliqué Johan Peleman, du bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), sur le site internet des Nations unies. Le nord d’Haïti, qui a déjà été touché par une longue sécheresse plus tôt cette année, avait aussi été frappé par un précédent ouragan, Isaac, en août. Les autorités craignent à présent que ce qu’il restait des récoltes ait été complètement détruit par Sandy.
« Avec le sud touché à son tour, de sérieux problèmes de malnutrition et d’insécurité alimentaire sont à craindre dans les mois à venir », a ajouté Johan Peleman sur la radio de l’ONU.
L’ouragan a dévasté l’agriculture et les réseaux routiers du pays. Le premier ministre Laurent Lamothe a ainsi lancé un appel à « la solidarité internationale » mardi. Selon des statistiques présentées par ses ministres, d’énormes pertes ont été enregistrées dans le secteur agricole, s’élevant à plus de 104 millions de dollars. La ministre de la Santé publique, Florence Guillaume, a en outre fait état d’une situation alarmante alors que de manière générale les cas de choléra augmentent les jours suivant les intempéries. Une augmentation du nombre de personnes touchées par le choléra est à craindre, a noté Johan Peleman.
Sur le plan international, cette nouvelle catastrophe qui a touché Haïti est passée relativement inaperçue comparée à la couverture médiatique de Sandy aux Etats-Unis, et notamment à New York. Cependant, le Venezuela, la France ou le Mexique ont déjà offert leur aide.
Source
que de désolations
épuisement
détresse
chaos
que faire
reconstruire
moyens du bord
et l’orage et la pluie et ………
A Ton Echo Prunelles , Envers ce Cycle sans Fin ,
Le Chaos est Ancien , l’Ordre Attend des Nouvelles ,
Non pas de Veines Querelles , Qu’Au Delà un Monde Veuille Bien ,
Sans Morceler le Terrain , Partager l’Essentiel .
~
NéO~
L’ONU s’attaque à l’épidémie de choléra en Haïti
Mots clés : Haïti, Ban Ki-Moon, ONU
Par Edith Bouvier

Publié le 12/12/2012 à 15:45 Réactions (2)
En Haïti, l’épidémie de choléra a fait près de 8000 victimes. Crédits photo : Dieu Nalio Chery/AP
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Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lancé un appel de fonds de 2,27 milliards de dollars pour améliorer les conditions sanitaires et la fourniture d’eau potable.
Étalée sur dix ans, la campagne de l’ONU se veut ambitieuse. Elle nécessiterait 2,27 milliards de dollars pour éradiquer l’épidémie de choléra en Haïti qui fait des ravages depuis octobre 2010. 70 % des sommes devraient être consacrées à l’amélioration des conditions sanitaires et à la fourniture d’eau potable, mais l’ONU veut aussi utiliser une nouvelle méthode orale de vaccination. En Haïti, près de 8000 personnes sont mortes du choléra et environ 420 en République dominicaine.
De nombreux experts, au sein même des Nations unies, estiment que cette épidémie a été introduite par une unité de casques bleus népalais. L’ONU a toujours refusé de commenter la mise en cause de ces casques bleus, arguant que l’affaire était entre les mains des avocats de l’Organisation des Nations unies. Les familles des victimes, elles, réclament des centaines de millions de dollars de compensation.
La situation est critique. Dans un mois, le 12 janvier, Haïti commémorera le deuxième anniversaire du séisme qui a ravagé ses terres et causé plus de 300.000 morts. L’épidémie de choléra qui a commencé en octobre 2010, a terni l’image des Nations unies sur place. Il faut faire vite. L’ONU a déjà consacré 118 millions de dollars à la lutte contre la maladie et va chercher des financements supplémentaires. Pour l’instant, 215 millions de dollars lui ont été versés. L’ONU a promis d’ajouter 23,5 autres millions pour financer l’amélioration de la qualité de l’eau et des infrastructures sanitaires. Mais de l’aveu même de Ban Ki-moon, on est encore loin des 500 millions de dollars nécessaires pour Haïti d’ici deux ans.
La République dominicaine aurait quant à elle besoin de 70 millions de dollars sur 10 ans pour mettre un terme à cette épidémie. Seule possibilité pour les Nations unies, obtenir le soutien et les contributions de gouvernements, d’organisations du secteur privé et de quelques riches philanthropes.
Source
Haïti, l’île martyre
Par Laurent Godé
Publié le 27/09/2013 à 09:27

Chassés brutalement du camp de la Place Sainte-Anne, où ils avaient trouvé un abri depuis le séisme du 12 janvier 2010, ces réfugiés se sont rassemblés dans ce qu’il reste de l’église, où ils implorent l’aide de Dieu.
Des enfants profitent encore quelques instants de l’aire de jeux du camp, pendant que leurs parents rassemblent leurs affaires.
Aux abord de la cathédrale nouvelle, en partie effondrée, quelque 200 personnes assistent à un prêche en mémoire des victimes.
Le séisme, étrangement, n’a pas rompu le lien entre les Haïtiens et la religion, il semble même l’avoir renforçé.
Sous la surveillance de vigiles, la ville organise le transport des écoliers, depuis les quartiers les plus éloignés jusqu’au centre-ville.
Ancien marché aux esclaves, le marché de la Croix-des-Bossales est le plus important du pays. «Bossales» (sauvages) désignait les Africains à peine débarqués.
Cette mère de famille prépare les haricots rouges, qui serviront à cuisiner la «sauce-pois», plat national haïtien remplaçant souvent la viande devenue trop chère.
Castel d’Haïti est l’un des camps de réfugiés , installé sur les ruines de l’ancien hôtel de luxe, totalement détruit lors du tremblement de terre.
Une fillette joue dans le parking de l’ancien hôtel, à Castel d’Haïti .
Dans un océan de détritus et de crasse, ce gamin du quartier Martissant, le plus pauvre de Port-au prince, survit comme il peut.
Cette fillette du quartier Martissant essaie de recomposer des paires de sandales trouvées sur le rivage ou en mer, pour ensuite les vendre.
Le tristement célèbre quartier de Cité-Soleil est considéré comme le plus grand bidonville de la Caraïbe.
Réputé ultra dangereux , ce quartier connait un calme relatif depuis deux ans.
Les quartiers situés sur les collines surplombant la ville ne répondent à aucune normes sismiques, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux futures secousses.
REPORTAGE – Trois ans après le séisme du 12 janvier 2010, qui a fait plus de 300.000 victimes, le pays renaît lentement de ses cendres. L’écrivain Laurent Gaudé est parti à la rencontre d’une île martyre et encore sous le choc.
Il n’y a que dans le monde des songes où la peur et la beauté se côtoient ainsi.» C’est de cette façon que la photographe américaine Maggie Steber définit ce qui, pour elle, est l’essence de Port-au-Prince. Nous la croisons, Gaël Turine et moi, à notre arrivée, sur la terrasse du vieil hôtel Oloffson. Ici, le cauchemar peut, en quelques secondes, basculer en rêve et inversement. A tout moment, la laideur peut faire place à un instant inoubliable de lumière.
Port-au-Prince est une ville où les inégalités sont criantes. Elles s’inscrivent dans une géographie implacable: en haut, les seigneurs, en bas, le peuple des oubliés.
Dans la ville basse, le long de la côte, les quartiers pauvres: Martissant, La Saline, et le tristement célèbre quartier de Cité-Soleil, considéré comme le plus grand bidonville de la Caraïbe. Un peu plus loin de la côte, le centre historique, avec le palais présidentiel détruit, la place du Champ-de-Mars, la grande rue. Les gravats ont été déblayés, mais il y a encore beaucoup d’immeubles en lambeaux, vides, comme des structures fantômes. En haut, enfin, sur les collines qui surplombent la ville basse, les quartiers plus chics, comme Pétionville ou Montagne Noire. Là, la vue est belle. Les rues sont propres. Certaines villas sont bordées d’immenses jardins en terrasse… A Port-au-Prince, plus on monte, plus on est riche. La misère reste en bas, dans la poussière des rues non goudronnées et le tumulte de la foule. Dans la ville basse, il faut faire un effort d’imagination pour tenter de retrouver les vestiges de l’époque où Port-au-Prince était «la perle des Antilles». Epoque mythique d’avant les Duvalier où les écrivains et les acteurs américains, les fortunés de ce monde venaient ici pour jouir du soleil avec volupté, comme aujourd’hui ils vont à la Barbade où à Saint-Barthélemy.
Que reste-t-il de ce passé de carte postale? Les maisons gingerbread, çà et là, dans les quartiers de Pacot ou de Turgeau, ces grandes villas tout en bois, construites au début du XXe siècle dans un style victorien, avec terrasse et balcon, et qui trônent aujourd’hui, un peu dégarnies, comme de grandes ossatures à l’abandon. Pour le reste, Port-au-Prince n’a plus rien d’une perle: l’agrandissement constant de sa population provoqué par l’exode rural a fait exploser tous les schémas d’urbanisation, et le séisme a achevé de transformer la ville en chaos urbain.
En Haïti, tout ne commence ni ne finit avec Goudou Goudou, le séisme du 12 janvier 2010. Plus de trois ans après la tragédie qui a fait environ 300.000 morts, le pouvoir politique commence à vouloir décrocher l’image du pays du tremblement de terre. Il faut rassurer les investisseurs. On déblaie. On reconstruit. La ville oscille entre désir de normalité et besoin de recueillement.
Dans le quartier de Saint-Gérard, autour d’un monument commémoratif qui a été érigé par les gens du quartier, le travail de deuil se poursuit. Une femme est venue de Miami et le groupe se retrouve autour du petit kiosque blanc pour écrire sur les plaques du monument un nouveau nom: celui de la sœur de cette femme, morte ici trois ans plus tôt.
Si le séisme a frappé, c’est pour punir Haïti
Plus loin, à côté de la cathédrale nouvelle qui s’est en partie effondrée et reste à ciel ouvert, quelque 200 personnes assistent à un prêche en mémoire des victimes. Il y a du monde, mais ce n’est pas non plus une foule infinie. La voix de l’évêque monte et essaie de réchauffer l’assistance. Lorsqu’elle martèle: «Ayiti pap pourri, Ayiti pap péri», on entend des grondements approbateurs dans l’assemblée ; mais plus tard, on est sidéré d’entendre que si le séisme a frappé Haïti, c’était pour punir le pays de ses péchés. On en est encore là: le châtiment divin. On ne parle pas de plaque tectonique, de misère, de la nécessité d’un urbanisme pensé, contrôlé, de normes de sécurité, non, on parle du courroux du ciel devant la débauche des hommes. Et à ces mots, à nouveau, un grondement approbateur monte de l’assemblée. Partout, dans la ville, on remercie Dieu, sur les murs, les voitures, les devantures d’échoppe. Le séisme, étrangement, n’a pas rompu le lien entre les Haïtiens et la religion, il semble même l’avoir renforcé. Derrière la cathédrale, à l’endroit où une grande croix est restée debout, les femmes s’accrochent aux barbelés, les bras en l’air, et dansent doucement en murmurant le nom de Jésus. Le malheur et l’injustice ne rendent pas nihilistes à Port-au-Prince, ils accroissent la ferveur.
Plus tard dans la journée, une nouvelle stupéfiante nous parvient: «Ils démolissent le camp de la place Sainte-Anne.» Nous nous précipitons là-bas. Depuis 2010, cette place du centre-ville bordée par le lycée Toussaint-Louverture abrite un camp de réfugiés. Les autorités de la ville ont tout mis à bas. La place n’est plus qu’un immense terrain jonché de détritus: briques cassées, planches de bois arrachées. Sur ce qui étaient les portes ou les murs de ces petites habitations, on peut encore lire ces trois mots: «A 2 Moli» (à démolir). C’est un spectacle de désolation. On enjambe les ordures, les vieilles affaires, les bouts de bois. La colère le dispute à l’effondrement. Comme nous le dit un voisin, furieux, au bord des larmes, descendu par solidarité avec les réfugiés: «Je les connais ces gens. Nous étions ensemble le jour du tremblement de terre. J’ai perdu ma femme il y a trois ans. Nous étions tous là… ensemble… On ne peut pas les traiter comme ça…» Il ne reste plus qu’une seule baraque debout. A l’intérieur, une petite fille de quatre jours. Combien de temps laisseront-ils cette habitation debout?…. La mère, à l’intérieur, veille sur son enfant, muette. Elle nous regarde avec des yeux lents dans lesquels on voit toute la résignation du monde. Ils ont tout cassé. Pendant deux heures. Pour dégager la place.
Les autorités disent que chaque famille a reçu un coupon qui leur permettra de toucher 20.000 gourdes (l’équivalent de 400 €) pour se reloger quelque part. Mais tous, au milieu des débris, nous disent la même chose: que la distribution des coupons a été aléatoire, que beaucoup n’en ont jamais vu la couleur… A la question: où dormirez-vous ce soir?, ils sont nombreux à montrer du doigt l’église Sainte-Anne. Il ne reste plus que deux murs debout, mais les habitants de Port-au-Prince semblent continuer à penser que malgré le toit effondré, il y fait plus chaud qu’ailleurs. Nous les laissons derrière nous lorsque la nuit tombe. Personne ne nous avait dit qu’il pouvait y avoir pire que de perdre sa maison dans un tremblement de terre, pire que de vivre trois années durant dans des conditions de fortune au milieu d’un camp de réfugiés miséreux, il y a encore ce jour où l’on met à bas votre baraque de tôles et où il ne vous reste que le ciel sur votre tête et ces trois mots qui résonnent avec la grimace du cauchemar: «A 2 Moli».
Les ombres de Haïti ne sont pas toutes liées au séisme. Ce sont parfois des fantômes du passé qui viennent hanter les rues sans que l’on sache si elles le font comme des âmes errantes ou par désir de menacer l’avenir. Et si la terre, en secouant la ville, avait tout réveillé? Tout se mêle ici: le passé, le présent. Dans les jours qui ont suivi le séisme, les vieux démons de Haïti ont tous voulu revenir au pays: Jean-Claude Duvalier, le 16 janvier, six jours après la tragédie. Jean-Bertrand Aristide, le 17 mars 2011, quatorze mois plus tard. Comme si tout ressurgissait. Et c’est peut-être ce qui frappe ici, dans les rues de Port-au-Prince: à quel point les différentes strates d’histoire s’empilent, se chevauchent, se côtoient dans une étonnante proximité. Tout se passe comme si l’urgence de vivre, les difficultés quotidiennes faisaient concurrence à la mémoire citoyenne.
Nourrie par les difficultés,l’amnésie politique est partout
Dans le quartier de La Saline, un des plus pauvres de Port-Au-Prince, tristement connu pour être un des lieux où Aristide recrutait ses «chimères», un vieux monsieur qui nous sert de guide nous montre les logements sociaux construits à cette époque et ajoute sur un ton définitif: «Aristide, meilleur Président»… Chaque jour, les journaux se font l’écho du probable abandon des accusations qui pèsent sur Jean-Claude Duvalier par le juge chargé du dossier… L’amnésie politique est partout, nourrie par la difficulté de la vie et par l’illusion que les temps d’avant étaient meilleurs.

Dans un océan de détritus et de crasse, les gamins du quartier Martissant survivent comme ils peuvent.
On repense alors aux mots de la photographe Maggie Steber. Oui, on bascule sans cesse, dans ce pays, du cauchemar au rêve, de l’effrayant au saisissant. Nos promenades dans les rues de Port-au-Prince peuvent se résumer à une série de visions étranges, oniriques ou terrifiantes. Comme ces enfants du quartier de Martissant que l’on a regardés longtemps jouer au bord de l’eau, dans les détritus, joyeux et beaux, jusqu’à ce que l’on découvre, à nos pieds, un crâne humain. Et personne autour de nous ne connaissait l’histoire de ce crâne, ni ne s’en souciait vraiment… Cet homme qui nettoyait les tripes d’animaux dans une eau immonde, et qui, son travail achevé, mit sa marchandise dans une brouette, puis, pris d’une soudaine idée, revint sur ses pas et installa avec de la corde la tête d’un veau à la proue de sa brouette et partit ainsi – vision étrange – dans un grand éclat de rire… Port-au-Prince est là, dans ces contractions étonnantes qui disent quelque chose de la folie, de l’errance, de la violence, mais pas de façon articulée, par images successives, par chocs sensoriels…
Et malgré tout, ce qui nous frappe, c’est que toutes les personnes que nous avons rencontrées dans ces quartiers d’enfer nous ont parlé avec une politesse qui semblait presque incongrue, des mots choisis, dénotant un réel regard sur leur situation. Il y a ce jeune homme de 24 ans, rencontré au cœur du bidonville de Cité-Soleil, qui nous dit d’une voix douce:«J’ai 24 ans mais je me sens vieux…», et à son regard, on le croit. Ici, l’espérance de vie est de 55 ans pour les femmes et de 53 ans pour les hommes.
Il y a aussi cette femme, dans le quartier de Jalousie, qui nous interroge sur ce que nous écrirons et finit par demander que l’on ne parle pas que des choses mauvaises. Et lorsqu’on l’interroge à notre tour sur ce qu’elle dirait pour souligner les points positifs de cette ville, il y a ce long silence, un sourire gêné et cette phrase: «Je ne sais pas… c’est difficile…», comme une abdication face à la difficulté des jours.
Et pourtant, ils ont raison. La lumière existe à Port-au-Prince. Elle est même partout. Dans ce qui peut paraître futile mais qui ne l’est pas: l’élégance des gens. Dans ces rues polluées, aux embouteillages énormes, où la moindre promenade vous couvre de poussière, les élèves des écoles sont toujours impeccables dans leurs uniformes. Il faut s’imaginer ce que cet effort représente au quotidien dans des familles où il n’y a pas l’eau courante, où on ne possède pas forcément un fer à repasser. Et pourtant, les enfants ont des chemises blanches et sont tirés à quatre épingles.
La lumière, elle est dans les yeux de Viviane Gauthier, lointaine descendante de Dessalines, arrière-petite-fille du président Florville, installée dans une magnifique maison gingerbread depuis 1932. Qui a vu défiler tant de choses, avec ses cheveux blancs, son chemisier blanc, son short bleu et qui continue, à l’âge de 94 ans, à donner des cours de danse sur la grande terrasse où elle a fait installer une barre fixe. On la regarde, cette figure atemporelle, se tenir droite et faire bouger ses épaules au rythme des tambours…
La lumière existe dans cette ville. Elle est fragile, sans cesse menacée, mais c’est peut-être ce qui la rend si intense. Elle est dans les allées étroites du grand marché de la Croix-des-Bossales où tout se vend, les vêtements, les épices, le charbon, où les Blancs, à l’époque de la colonisation, vendaient les esclaves, où tout se mêle dans un capharnaüm inimaginable et où le visiteur est sans cesse bousculé, dépassé, comme si le temps, ici, ne pouvait couler que de façon frénétique, parce qu’il est urgent de vivre.
Pour la plupart d’entre nous, Haïti est le pays maudit, celui qui a vécu tous les malheurs dans une accumulation effrayante: les dictatures, le séisme, le choléra, les ouragans… Et comment nier cette succession objective d’épreuves. Mais je veux me souvenir de la saine colère du grand écrivain Lyonel Trouillot lorsqu’on lui parle de malédiction. La malédiction, c’est le fatum, et il n’y a plus qu’à baisser la tête. La malédiction, c’est une insulte à l’action politique, à la révolte citoyenne. Il a raison. Le peuple haïtien mérite mieux. Mieux que l’idée qu’il serait sur terre pour tout endurer. Mieux que l’idée qu’il est puni pour ses péchés. Mieux que cette inégalité sociale révoltante qui ronge son avenir. Au moment où l’avion décolle, on sait qu’on a été changé par ce voyage et on remercie les ombres de Port-au-Prince qui ont déposé en nous un peu de leur lumière et de leur puissante dignité.
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